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Rue De La Quarantaine

Traboule:

cette rue, il y a 1 Traboule N°.9

Situation:

La rue de la Quarantaine vient en prolongement de la rue Saint Georges, à partir de l'ancien mur des fortifications de la ville, elle double le quai Fulchiron et finit par le rejoindre à la jonction avec Choulans, face au pont Kitchener.

Qui va de Quai Fulchiron a Montée de Choulans

Histoire:

C'est un très ancien cheminement pour sortir de Lyon vers le sud, il a subi son premier coup d'arrêt au milieu du 19e siècle avec l'ouverture du quai Fulchiron, il en a subi un second avec l'arrivée du tunnel sous Fourvière.

Au début de l'époque chrétienne, au 5 ou 6e siècle, on a construit une basilique funéraire dédiée à Saint Laurent, il en reste des ruines.

L'Hôtel Dieu, premier hôpital de France avait été créé par Childebert et Ultrogothe en 542 ou 549.
Les textes anciens le placent à une porte de Lyon sur la rive droite de la Saône, probablement ici, sinon quai Pierre Scize à la porte nord de Lyon.
D'autres disent que Childebert et Ultrogothe n'ont fait que donner leur appui royal à un hôpital fondé par l'évêque Sacerdos.
Au 12e siècle l'hôpital a déménagé quai Jules Courmont où on peut toujours l'admirer et s'y faire soigner.

L'enceinte de la ville a été construite au 14e siècle.

En 1474, la municipalité a acheté un terrain au milieu des vignes pour y construire un hôpital pour pestiférés.
Une lettre de 1568 indique que 60 000 personnes venaient de mourir de la peste à Lyon.
La pire peste eut lieu en 1628, les malades ne tenaient pas tous dans l'asile, lors d'un glissement de terrain, ceux qui étaient dehors périrent ensevelis.
La dernière peste épargna Lyon en 1643.

Le père Edmond Auger, faisait brûler les vêtements des malades pour leur en donner des neufs.
On raconte qu'une mendiante refusa les habits neufs, quand on retrouva les siens, on vit qu'elle avait 500 pièces d'or cousues dans le tissu.
En 1768, l'hôpital était reconverti en lieu d'accueil pour mendiants.
Il a été rasé en 1856 pour pouvoir construire le quai Fulchiron.

En 1744 après une loi particulièrement favorable aux patrons soyeux, les ouvriers se réunirent dans une auberge de cette rue pour organiser des grèves.

En 1799, une femme possédée par le diable fut exorcisée à la Croix Rousse.
Les agents municipaux se chargèrent de l'affaire.
Après une étude contradictoire avec des autorités religieuses prudentes, ils décidèrent que diable ou pas diable, la place de cette femme était avec les mendiants de la Quarantaine.

Avant 1852, il n'y avait que deux vogues à Lyon, la vogue des Choux cours de Verdun et la vogue de la Quarantaine, elles sont décrites par Nizier du Puits Pelu dans son ouvrage de 1891, les vieilleries lyonnaises.

L'association fraternelle des femmes ouvrières lyonnaises a été fondée le 17 septembre 1848 au 31.

Le 2 juillet 2012, les policiers ont été appelés rue de la Quarantaine.
L'esprit embrumé par le cannabis, un habitant avait confondu son arme et la manette de son jeu vidéo tirant 41 coups de feu.

Historique:

Fragment du chemin de la Porte-de-Saint-Georges-aux-Balmes-du-Rhône-et-à-Oulins.

Architecture:

On peut toujours observer les remparts du 14e siècle, ils partent au nord des locaux de la navigation, et gravissent la colline, quelque cent mètres plus loin, on voit la seconde ligne de fortifications rajoutée au 19e siècle.

Entre les deux, un long et laid bâtiment du 20e siècle a été construit pour le service de la navigation face à la Saône.

La partie rue, construite des deux cotés commence après le square Fillon et de très hauts immeubles de béton avec un audacieux surplomb au n°8.

La rue est tortueuse, dos à la colline, c'est une alternance d'immeubles dont de nombreux modernes, qui se termine par ceux futuristes de la sortie du tunnel sous Fourvière.

Les bâtiments viennent sur plusieurs plans avec d'anciennes usines dans les cours.
On peut ainsi voir une passerelle et une haute cheminée de briques dans celle du n°10 signé A.
Reynier, et daté 1932.

Le n°5 est curieux avec une large tour de six étages, jaune et carrée, elle est entourée de deux arrondis à deux fenêtres qui font une étonnante symétrie, il est tout neuf.

Au milieu de ces immeubles, restent des maisons anciennes, basses coté Saône, deux étages, et simples, plus hautes coté colline.

L'école maternelle fait un long bloc de béton au 17.
En face, en retrait d'un jardin, c'est une barre de béton, la maison des étudiants.

La rue se termine en courbe sur les quais, entre deux immeubles gris très récents et la grosse masse courbe en béton gris de l'immeuble rive de Saône avec des surplombs.
Cet immeuble est extravagant, la bretelle d'accès au tunnel sous Fourvière passe à travers, le premier niveau est très haut et largement vitré, il laisse voir les vestiges de Saint Laurent.

Dédicace:

Le nom de Quarantaine vient d'une maison qui servait d'asile aux pestiférés.
Les voyageurs suspects de contagion devaient y effectuer leur Quarantaine.

Le nom de Quarantaine résulterait d'une confusion entre les hôpitaux saint Laurent et Saint Thomas, situés ici et la véritable maison de la Quarantaine qui aurait été située plus en aval sur le quai des Etroits.

Origine du nom:

Bâtiments où, pendant quarante jours, devaient loger les personnes, ou être entreposées les marchandises, venant de pays suspects de maladie contagieuse.
Sources:

data.gouv.fr

Ville de Lyon, Archives municipales de Lyon, index des voies de Lyon, 2022/01/20. sur archives-lyon.fr

Rues de Lyon à travers les siècles de Maurice Vanario (2002) et 1S/124

code FUV:28270 code FANTOIR:6903855865B code INSEE:69385

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