la Place Saint Jean 69005 Lyon
C'est une Moyenne Place
entre l' Avenue du Doyenné et la Rue des Antonins
Domaine:métropole
Place Saint Jeanla Place Saint Jean 69005 Lyon
C'est une Moyenne Place
entre l' Avenue du Doyenné et la Rue des Antonins
Domaine:métropole
Place Saint JeanMonument classée:
10 monuments est dans cette place: Primatiale Saint Jean / Manecanterie / Salle Léo Ferré - Mjc Du Vieux Lyon / Immeubles / Cathédrale Saint-jean-baptiste / Maison / Maison Des Associations / Maison / Maison / Fontaine /Situation:
C'est la place principale du vieux Lyon.
La circulation se fait de la rue du Doyenné vers la rue de la Brèche, les voitures les plus étroites pouvant aussi accéder par la rue des Antonins.
Les piétons peuvent y accéder par les rues Saint Jean et Saint Etienne au nord.
Elle servait de parking mais ces dernières années, les voitures ont dû céder une partie de leurs places pour la plus grande joie des touristes.
Qui va de Avenue du Doyenné a Rue des Antonins
Histoire:
Avant la cathédrale, c'était un baptistère qui se dressait ici.
On peut en voir le bassin dans le jardin archéologique Desargues.
Le groupe cathédral s'est installé dès le 4e siècle. un autel de la cathédrale passait pour avoir recueilli les voeux des empereurs romains du 4° siècle, Julien et Constantius.
Julien est ensuite parti en orient où il est devenu apostat, laissant libre cours aux invasions barbares sur Lyon.
Après lui, Gratien s'est fait assassiner à Lyon.
En 476, l'archidiacre de Lyon guérit la fille de l'empereur Léon possédée du malin.
En remerciement, il exonéra les Lyonnais de tribut trois lieues à la rond1. Au 9e siècle, Leidrade, envoyé de Charlemagne établit une école de chant, le plus ancien bâtiment civil toujours debout à Lyo1. Au 12e siècle, en même temps qu'ils faisaient reconstruire leur cathédrale, celle que nous connaissons, les archevêques ont fait construire une muraille qui entourait tout le quartier, approximativement de la rue Tramassac à la Saône et de la rue Adolphe Max à la rue de la Bombarde.
Olivier de Chavannes a été chanoine en 1173.
Il a été le compagnon de Saint Thomas de Canterbury.
Il a fait construire la chapelle à son nom et à celui de la vierge.
Il a participé à la construction de la cathédrale et du mur du cloître de Saint Jean.
En 1245 le pape Innocent IV s'est installé à Lyon entouré de ses cardinaux pour y tenir le premier concile de Lyon dans la cathédrale en cours de construction, c'est lui qui a consacré l'autel.
De nombreux papes lui ont succédé en visite, et même un second, Grégoire X y tint concile en 1274.
Grégoire X avait été chanoine de St Jean.
Il arriva à Lyon en novembre 1273 pour le concile de 1274 et Innocent V lui succéda.
Les rois Philippe le Hardi et Alphonse d'Aragon y vinrent ainsi que 500 évêques et ambassadeurs de l'Europe entière, les sommités étaient si nombreuses qu'elles ne tinrent pas toutes dans la cathédrale.
Jean Fidenza, Saint Bonaventure en fut l'un des grands participants, il mourut et fut enterré aux Cordeliers où il logeait.
Une délégation de Tartares y vin1. un janvier 1270 les Lyonnais en révolte contre les Archevêques firent appel à l'arbitrage du roi de France Louis IX.
Après sa mort en croisade, sa dépouille fut conservée au mois d'avril 1271 dans la Cathédrale.
Les Lyonnais ont reporté leurs demandes de protection auprès de Philippe III le Hardi en mai 1271 qui les autorisa à apposer le premier sceau de la ville, prémisse au rattachement de Lyon à la couronne en 1312.Avant 1269, la justice temporelle était rendue par l'archevêque.
Un conflit qui a duré jusqu'en 1312 l'attribua tour à tour aux ecclésiastiques et au représentant du roi jusqu'au triomphe de ce dernier.
L'église tint néanmoins cette arme sur tout le reste du pays Lyonnais jusqu'en 1562.Le jour de la Saint Clément 1305, une bagarre éclata au cours d'un banquet à l'église Saint Jean, le frère du pape Clément V fut tué.Jean XXII a été couronné pape à Saint Jean le dimanche 5 septembre 1316, en 1394, c'était le tour de Clément VII.
En 1504, une terrible sécheresse a amené les habitants des alentours à venir à Lyon, soit en procession, soit pour s'y réfugier ou y mouri1. un 1548, le roi Henri II a créé l'ordre de Saint Michel dans la cathédral1. laint Jean était le siège de l'archevêché, certains ont eu des destinées grandioses comme Pierre second, devenu le pape Innocent V, les papes Jean XXII, Grégoire X, Innocent IV, Adrien V, Boniface VIII et Clément VII avaient aussi été chanoines à Saint Jean.
D'autres ont eu une destinée tragique comme Umbal, venu de Vézelay et qui finit par se faire assassiner par les autres prélats.
Henri IV et Marie de Medicis s'y sont mariés le 17 décembre 1600.
De nombreux autres souverains de France et d'Europe se sont rendus dans cette cathédrale.
C'est le bourdon de Saint Jean, suivant les cloches de Fourvière et de Saint Nizier qui annonçait aux lyonnais sortis de la ville la fermeture prochaine des portes pour la nuit.
Les chanoines de Saint Jean avaient leur maison à la Manécanterie.
La cathédrale et les bâtiments qui l'entouraient étaient ceints de remparts jusqu'à 1562 quand les protestants du baron des Adrets firent une brèche à l'ouest pour venir saccager les statues de la cathédrale.
Une bonne partie de la physionomie de la place se retrouve encore semblable 444 ans après.
En 1536, on ne plaisantait pas avec ceux qui cherchaient à assassiner le dauphin.
Sébastiano de Montecucullo, arrêté pour l'avoir empoisonné fut traîné sur la grand place et condamné à crier son pardon à dieu, au roi et à la justice.
Marguerite de Valois, reine de Navarre raconte dans l'Heptaméron qu'une femme était venue prier devant des gisants en la cathédrale, elle tenta de poser une bougie sur le front de l'un d'entre eux, mais quand elle fit couler la cire chaude pour la coller, le gisant s'enfuit en hurlant, la femme de même criant au miracle, il s'agissait d'un soldat faisant une sieste dans ce recoin obscur.
Le 5 mai 1790, 3500 maîtres tisseurs se réunirent dans la cathédrale sous l'impulsion de Denis Monnet et nommèrent cinq délégués destinés à imposer le respect des règles tarifaires aux négociants en soierie qui jusqu'alors leurs étaient liés dans le cadre des corporations.
C'est l'acte fondateur du syndicalisme que la révolte des Canuts de 1831 fit connaître au monde entier.
Le 5 avril 1834, six mutualistes devaient être jugés place Saint Jean.
Le juge menaça d'un renvoi à huis clos, la foule assaillit un témoin à charge, puis le procureur, puis un brigadier, les magistrats s'enfuirent par derrière.
Le 8 avril, les autorités étaient à l'archevêché, les troupes sur tous les ponts et les points clefs de la ville, des barricades furent montées tout autour de la place Saint Jean, d'autres à la Feuillée et à la Grande Cote entre de nombreuses autres.
La manécanterie a abrité une école de chant du 14e au 19e siècle.
En 1794, on y a planté un arbre de la liberté et la place devint quelques années celle du «temple de la raison».
Pendant les guerres révolutionnaires, les Autrichiens ont occupé Lyon et on dit que la cathédrale a servi d'étable à leurs chevaux.
Martin Luther King est venu en 1966 à la cathédrale de Lyon.
Tous les 8 décembre, une procession en sort pour se rendre à la Basilique de Fourvière.
En 2003, des projections de lumières ont défilé sur la façade sur le thème du tissage.
En 2008, c'est Patrice Warrener qui a déjà embelli par deux fois la mairie qui est chargé de la mise en lumière.
Historique:
A été dénommée place du Temple-de-la-Raison de 1794 à 1810.Architecture:
La place fait un quadrilatère assez régulier, elle est entièrement pavée.
Au centre on trouve la fontaine de pierre dans laquelle se trouve une belle statue de 1844 par Bonnassieux qui figure Saint Jean Baptiste donnant le baptême à Jésus Christ.
On peut s'asseoir autour de la fontaine pour bénéficier de la fraîcheur et venir boire à la bouche du lion.
L'est de la place est occupé par deux des monuments les plus remarquables de Lyon, la cathédrale et la manécanterie qui est le plus vieil édifice civil de la ville avec des arches carolingiennes insérées dans un ensemble du 9e siècle souvent remanié depuis.
La Manécanterie accueille le trésor de la cathédrale.
Cet édifice est mieux connu depuis les fouilles qui s'y sont déroulées de 1981 à 1984.
Il ne faut pas manquer de remarquer la belle rosace de la cathédrale.
Il faut aussi entrer pour contempler les vitraux les plus anciens de Lyon, à gauche du choeur datant des années 1180.
Ceux du 13e siècle ont été exécutés sous l'archevêché de Renaud de Forez.
Lucien Bégule leur a consacré une étude.
Il faut attendre les heures 12, 13, 14 et 15 pour voir s'animer et écouter carillonner la vénérable horloge astronomique attestée de 1393, ce qui en fait la plus ancienne au monde encore en fonctionnement.
Les artisans lyonnais dont l'horloger Paul Réal en ont effectué une copie pour la ville japonaise de Yokohama.
Les automates qui entourent l'horloge datent de 1660 et ont été ajoutés par Guillaume Nourisson.
La façade de la cathédrale est bordée d'un banc de pierre ou s'assoient les touristes en attente de se regrouper pendant une visite et les clochards qui tentent de leur faire lâcher une pièce de monnaie.
A l'ouest, il y a une belle vue sur la colline de Fourvière.
Les maisons y ont le style du vieux Lyon de trois, quatre et cinq étages, datant du 19e siècle et avant.
Au sud on trouve un immeuble à la massive façade du 20e siècle, il faut penser à aller dans le recoin pour admirer la porte somptueuse de l'école Saint Joseph.
Au nord commence la rue Saint Jean, les façades sont variées de deux à quatre étages avec deux maisons anciennes, un hôtel particulier et un immeuble du 19e siècle.
Un médaillon rappelle que M.
Vermare a obtenu une médaille de la ville et du gouvernement en 1861.
Dédicace:
Il s'agit de l'un des plus anciens personnages à avoir sa place dédicacée à Lyon puisque c'est Saint Jean Baptiste qui a baptisé le Christ.
Il n'est jamais venu à Lyon mais c'est la date de naissance supposée de son disciple qui fixe la date à laquelle on se trouve à Lyon depuis bientôt 1500 ans et qui est maintenant généralisée à la quasi-totalité du monde.
Ce nom est celui de la cathédrale, de la place, de la rue qui part au nord ainsi que celui de tout le quartier.
Origine du nom:
Cette place, sans doute la plus ancienne de Lyon, existe depuis l'origine du quartier de la cathédrale.Ville de Lyon, Archives municipales de Lyon, index des voies de Lyon, 2022/01/20. sur archives-lyon.fr
Rues de Lyon à travers les siècles de Maurice Vanario (2002)
code FUV: 28221 code FANTOIR: 6903856420E code INSEE: 69385