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Boulevard Marius Vivier Merle

Situation:

Le boulevard Vivier Merle commence cours Lafayette, face au boulevard des Brotteaux coté ouest, face au boulevard Jules Favre coté est.
Il traverse tout le troisième arrondissement vers le sud pour se terminer à l'articulation du cours Gambetta et du cours Albert Thomas, après lesquels il est prolongé par le boulevard des Tchécoslovaques.

La circulation se fait de façon compliquée avec une partie qui se déroule en tunnel entre la rue de Bonnel et la rue Servient.
Les voitures circulent essentiellement vers le nord jusqu'à cinq voies, mais en partie vers le sud, jusqu'à deux voies avec une contre allée par endroit.
Au-dessus, entre le centre commercial et la gare de la Part Dieu, il y a un gros pôle de transports en commun avec le tramway, les bus C1, 25, 28, 36, 37, 41, 47, 59, 59 E, 70 et 99, la navette de l'aéroport, une station de taxis, une entrée du métro, deux stations vélo V.

Histoire:

Le boulevard Vivier Merle, avec ses prolongations au nord et au sud faisait partie de la ceinture de fortifications établie à l'est de Lyon à partir de 1830.
Le boulevard des Belges, celui des Brotteaux, celui des Tchécoslovaques en sont les héritiers de même que la voie de chemin de fer.
Dès les années 1870, le boulevard a commencé à être tracé le long de la voie de chemin de fer au fur et à mesure du repli des militaires dans leurs forts.
Le tracé était réalisé à la fin du siècle.
Il a été peu construit à cette époque, l'est restant dans l'emprise du chemin de fer, l'ouest étant pris au nord par les casernes de la Part Dieu, au sud par les ateliers de la Buire.

Le nord de la rue a été reconstruit à partir des années 1970 avec le centre commercial et la gare de la Part Dieu.

Le centre commercial a laissé libre un terrain vague à l'angle de la rue de Bonnel.
Depuis 1975, seize architectes ont tenté d'y édifier, dont plusieurs projets de tours.
La tour de la société Suisse date de 1989, son altitude a été limitée à 82 mètres.
En vengeance, cette société est parvenue à bloquer tous les projets de tour à l'angle de la rue de Bonnel, menaçant de procès toute construction qui lui ferait de l'ombre.
En 2008, le chantier de la nouvelle tour en est aux fondations.
Elle a été achevée fin 2009.

En 2000, le boulevard a été entièrement transformé sur sa partie nord pour l'arrivée du tramway.

A partir de cette date, ce sont presque tous les bâtiments de la partie sud qui ont été détruits pour en bâtir de nouveaux.
Cette phase s'achève sur la partie sud, plusieurs immeubles étant en cours de construction coté ouest entre l'avenue Félix Faure et la rue de l'abbé Boisard dans la ZAC de la Buire.

Elle est en train de devenir la première artère bureaucratique de la ville au milieu de 1 600 000 m² de bureaux pour tout le quartier.

Architecture:

Les premiers blocs sont bien individualisés, l'immense bloc de verre sombre de la société Suisse coté est fait face à un petit immeuble à balcons et à la double tour de verre brun de la Caisse d'Epargne.

Après la rue de Bonnel, la tour Oxygène va bientôt masquer celle du Crédit Lyonnais, le centre commercial est largement ouvert de ce coté et entièrement plaqué d'enseignes publicitaires dont une avec une animation vidéo.

La bibliothèque a été construite de 1969 à 1975, on y a ajouté une porte sur le boulevard en 2006, une sorte de vaste tuyau carré.
Le silo à livres domine, il est carrelé de brun, presque sans ouvertures.

Coté est, trois bâtiments précèdent la place de la gare auxquels ils sont rattachés, ils sont datés de 1984 et curieusement propriété de l'OPAC de l'Ain.
Le Novotel vient en symétrie, son rez de chaussée est ouvert et réservé aux taxis, une passerelle permet à ses occupants de passer au-dessus de l'avenue Pompidou.
Quatre immeubles de bureaux largement vitrés laissent un très large trottoir et des accès aux voitures.

En face, c'est le dos de France 3 avec son immense antenne, puis le flanc de quinze étages de la résidence Desaix avec son jardin devant puis l'Ibis dans un petit bloc de béton.

Après la rue Paul Bert, le coté ouest est bordé d'un bloc de quatre immeubles d'habitation plus anciens, le dernier, de la résidence Lavoisier est daté 1925, 1929, la rue Lavoisier qui arrive en travers est avalée par un immense arrondi qui se prolonge jusqu'à la rue du Pensionnat.

Tout le sud est récent, quasiment tout postérieur à l'an 2000.
Au 57, la CAF fait un bel arrondi sur la rue Paul Bert, puis les immeubles présentent un immense alignement de hautes façades de huit étages, soit en bandes vitrées, soit à hautes fenêtres.
Ils laissent la place à quelques dessertes automobiles.
Les grandes bandes vitrées où dominent les horizontales offrent des reflets et des angles aigus d'une belle froideur.
La résidence Parc et Suite se distingue par sa façade en béton blanc, son toit arrondi et une série de hublots.
Le coté est se termine par l'immeuble le triangle qui compense le rapprochement avec le chemin de fer.
Il est fait de belles horizontales noires, le jour de ma visite, un architecte en vantait l'étrange texture sombre.
Il est surtout spectaculaire vu du pont du cours Gambetta où il apparaît en figure de proue du boulevard.

Coté ouest, le 21e siècle commence après la rue du Pensionnat par l'ISEG avec son sommet vert et ses fines colonnes.

Le pénultième alignement est en chantier, le béton monte entre les grues pour livrer plusieurs immeubles de huit étages de bureaux.

Après la rue Boisard, un immeuble de bureaux à modules et à bizarres escaliers de secours les a précédé de deux ou trois décennies.

Dédicace:

Marius Vivier Merle est né à Legny le 18 juillet 1890.

Il est devenu dirigeant de la CGT, secrétaire général de la CGT U en 1922.
Il était secrétaire de l'union départementale du Rhône.

En 1936, il a mené une grève de deux mois chez Berliet.

Il a été administrateur de l''Antiquaille.

Pendant la guerre il a participé à la résistance en fondant le mouvement Libération et en maintenant un bureau syndical clandestin.

Il a été tué à Lyon le 26 mai 1944 par les bombardements alliés.
Il est enterré au cimetière de la Guillotière.

Jérôme Laurent lui a consacré un livre : de l'activisme révolutionnaire à l'engagement résistant, itinéraire contrasté d'un leader réformiste.

Auparavant, on était boulevard de la Part Dieu.

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