le Boulevard Des Canuts 69004 Lyon
C'est une Grande Rue
entre la Place des Tapis et la Rue Hénon
Domaine:métropole
Boulevard Des Canutsle Boulevard Des Canuts 69004 Lyon
C'est une Grande Rue
entre la Place des Tapis et la Rue Hénon
Domaine:métropole
Boulevard Des CanutsMonument classée:
1 monument est dans ce boulevard: Mur Des Canuts /StreetArt:
il y a 1 streetArts dans ce boulevard
détail sur streetart.la-passion.fr
Situation:
Le boulevard des Canuts débute non loin du boulevard de la Croix Rousse, en prolongement de la rue de la Terrasse, au croisement de la rue de Cuire et de la place des Tapis.
Dans la première partie, deux voies circulent vers le nord, une vers le sud.
Au-delà de la rue Hénon, c'est le contraire.
Cela fait que le piéton n'a plus tellement sa place dans la partie nord.
Le boulevard se poursuit sur la commune de Caluire après le croisement de la montée de la boucle, il continue quelques centaines de mètres, jusqu'à la place de Cuire au terminus du métro.
Les cyclistes peuvent prolonger le trajet de façon très agréable et traverser toute la commune de Caluire jusqu'à Sathonay à l'abri des voitures avec de belles vues sur les monts d'Or.
A la fin du boulevard, il faut traverser la place et longer l'infirmerie protestante pour trouver la voie de la Dombes.
Qui va de Place des Tapis a Rue Hénon
Histoire:
En 1864, la compagnie des Dombes avait tracé une voie de chemin de fer de Sathonay jusqu'à la Croix Rousse.
La gare se trouvait d'abord de l'autre coté du boulevard jusqu'en 1914, puis, devant les encombrements, elle a été installée ici au croisement de la rue de Cuire et de la rue de la Terrasse.
En 1962, la ligne de chemin de fer a été démantelée et le boulevard créé jusqu'à la rue Hénon.
En 1978, on a repris une partie de l'emprise du train pour créer la ligne C du métro et prolonger le boulevard jusqu'à la montée de la Boucle et la place de Cuire.
Cette ouverture est un cas unique sur le plateau de la Croix Rousse.
Dans le cinquième, la voie de Vaugneray a connu une destinée différente, elle est devenue un sentier.
Historique:
A été dénommé Express-Way de sa création à 1961.Architecture:
Les constructions sont décousues dans la première partie, une barre de quatorze étages, une petite, des constructions, des entrepôts sans étages, le gohrre du clos bouliste, d'autres barres construites en travers derrière un mur, les piliers de béton du lycée Claudel, le tout postérieur à 1950.
Il y a un étranglement après la rue Pelletier avec quelques maisons anciennes, une petite impasse du 33 au 41.
Au croisement de la rue Denfert Rochereau, la cité de la Création a réalisé la plus grande fresque en trompe l'oeil du monde.
Cette fresque présente une vue imaginaire des pentes de la Croix Rousse, on l'appelle le mur des canuts et l'esplanade a été récemment baptisée espace Guignol.
Le boulevard commence à prendre une allure de rue au niveau de la rue Hénon, les vides et les petites maisons étant progressivement remplacées par des immeubles d'habitation modernes bordant le boulevard.
Plusieurs programmes sont en cours.
Après la rue Hénon, on longe le métro qui passe en surface coté ouest, à l'est, toujours des barres, et des maisons individuelles en contrebas du remblai.
Le boulevard enjambe la rue de Cuire qu'un escalier permet de rejoindre, donnant des vues sur l'hôpital et ses nombreux bâtiments disparates dominés par le clocher.
Le dernier, le long du boulevard paraît futuriste avec ses tuyaux en façade.
Le boulevard est bordé d'une rangée de platanes, il est courbe, méritant son nom.
Dédicace:
La plaque indique ouvriers tisseurs 1831, 1834, ça me paraît un peu réducteur.
Ces deux dates sont celles des deux fameuses révoltes des canuts que Karl Marx a adoubé comme acte fondateur du syndicalisme de lutte des classes.
Pendant ces révoltes, les canuts ont pris possession de l'hôtel de ville pendant quelques jours avant d'en être chassés par l'armée.
Leurs représentants avaient négocié un tarif, accepté par les autorités, mais que certains fabricants ont refusé d'appliquer, entraînant la révolte.
L'histoire a retenu leur drapeau noir à la devise, vivre en travaillant ou mourir en combattant.
Une magnifique chanson est restée, le chant des Canuts, je la croyais composée par Aristide Bruant, mais j'ai lu aussi qu'elle datait de l'époque des révoltes.
Le reste du temps, dans des conditions matérielles difficiles, les canuts ont composé les pièces de soie qui ont fait l'admiration des riches amateurs du monde entier et la fortune de la ville de Lyon, depuis les précurseurs comme Turquet qui ont installé les premiers métiers à tisser à Lyon au 16e siècle à Saint Georges, en passant par des améliorations techniques comme celles de Jacquard, dont les cartons perforés sont les lointains initiateurs de nos programmes informatiques.
Une grande partie de la colline de la Croix Rousse a été construite pour loger des métiers à tisser et à son apogée à la fin du 19e siècle, la moitié de la population de Lyon travaillait pour la soierie.
Un siècle a changé les choses et il ne reste que quelques ateliers de canuts en activité.
En raison de la complexité de leur travail, les canuts étaient parmi les rares ouvriers lettrés, ils se sont organisés inventant la notion de mutuelle, fondant la société de secours mutuel dans laquelle une cotisation versée permettait une intervention en cas de maladie ou de chômage.
Ils ont fondé la première coopérative, les ouvriers se groupant pour aller chercher des produits alimentaires et les revendre à la Croix Rousse aux adhérents.
C'est sur ce modèle coopératif que s'était constituée la société des Voraces, organisation qui allait leur permettre d'être à la pointe lors de la proclamation de la république en 1848.
L'un d'entre eux, Sébastien Commissaire a été député et a écrit ses mémoires publiées aux éditions Claude d'Arve en 1989.
Le canut est celui qui manie la canette.
Une canette est un dévidoir à fil, bel objet en bois à bout ferré qui navigue de droite à gauche du métier en sonnant, bistanclaque pan.
Allez acheter le disque de Bistanclaque, Pan, vous pourrez y écouter leur plus belle chanson, bienvenue à la Croix Rousse.
Deux plaques commémorent les révoltes sur la mairie du quatrième, les syndicalistes Force Ouvrière viennent chaque premier mai leur rendre hommage.
Origine du nom:
En souvenir des ouvriers en soie.Ville de Lyon, Archives municipales de Lyon, index des voies de Lyon, 2022/01/20. sur archives-lyon.fr
Délibération du Conseil municipal du 27 novembre 1961. Rues de Lyon à travers les siècles de Maurice Vanario (2002)
code FUV: 27983 code FANTOIR: 6903841215B code INSEE: 69384