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Rue Mercière

plaque rue

la Rue Mercière 69002 Lyon

C'est une Petite Rue

entre la Rue des Bouquetiers et la Rue de Brest

Domaine:métropole

sur wikipedia Rue Mercière

Commentaire:

"mercière" désigne les marchande, au 16 siècle elle fut la rue des imprimeurs

Situation:

La rue Mercière se décompose en deux parties bien distinctes, la partie sud est célèbre par ses restaurants et ses maisons renaissance.

Elle débute au croisement de la rue des Bouquetiers et de la place d'Albon, elle est légèrement prolongée par la rue Chavanne.

La partie située au sud de la rue Grenette est piétonne, elle se termine en rejoignant la rue de Brest, en face de la place des Jacobins.
Etrangement, il n'y a pas de passage protégé pour traverser la rue Grenette.

La circulation se fait dans la partie nord, de la rue Grenette à la place d'Albon, la partie sud est piétonne.

Le stationnement se fait des deux cotés dans la partie nord.

Qui va de Rue des Bouquetiers a Rue de Brest

Histoire:

La rue Mercière était sur le seul passage du Rhône à la Saône, elle a été la principale rue de la presqu'île du 13e au 18e siècle.
Le tracé indirect avait été imposé par la vulnérabilité aux crues du reste de la presqu'île.

En 1416, la ville a fait planter des pilotis dans la Saône pour consolider deux maisons de la rue Mercière.

En 1470, des propriétaires ont été autorisés à rehausser leurs maisons.

De nombreux imprimeurs s'installèrent dans ce quartier aux 15e et 16e siècle, mais la dureté du travail, la longueur des journées et la faiblesse des salaires ont entraîné des révoltes de 1539 à 1542 et de 1570 à 1572.
Les compagnons et les maîtres ne parvinrent jamais à s'entendre.
Alors qu'en 1500 Lyon était la troisième ville d'Europe avec ses cinquante imprimeurs, cent en 1550, à la fin du siècle cette activité avait presque disparu de Lyon.

Ce sont les incessants conflits sociaux qui ruinèrent l'imprimerie, la première grève des typographes datant du 31 juillet de 1539.
Quand on sait que l'horaire était de 5 heures du matin à 20 heures, on ne peut pas trop en vouloir aux ouvriers.

Guillaume Le Roy fut le plus emblématique d'entre eux, avec son fils, c'est lui qui imprima le premier livre lyonnais rue Mercière(d'autres sources placent son atelier quai Saint Vincent chez les Augustins) pour Barthélemy Buyer en 1473.
Il fit travailler le graveur Hans Holbein le jeune.
On peut voir leurs oeuvres et bien d'autres au musée de l'imprimerie, rue de la Poulaillerie.

Ce sont les frères Langlai, installés rue Mercière qui ont imprimé l'un des plus beaux plans de Lyon, celui que Simon Maupin établit en 1682.

Une plaque à l'entrée du passage des imprimeurs rappelle le lieu de l'atelier d'imprimerie d'Etienne Dolet au 16e siècle.

En 1597, c'est Pierre Rigaud, à l'angle de la rue Ferrandière qui a imprimé les prophéties de Nostradamus.

Une plaque de remerciement des hospices civils de Lyon indique l'emplacement de la maison de Guillaume de Rouville, d'abord imprimeur, puis échevin.

Une plaque sur l'hôtel Horace Cardon garde la mémoire de Fleury Mesplet 1734-1794, formé ici avant de devenir le premier imprimeur francophone au Canada.

En 1509, Cornélius Agrippa, conseiller de Marguerite d'Autriche, puis médecin de Louise de Savoie de 1524 à 1527 y tenait une société secrète dont le nom a fini par être connu : l'Agla.

En 1694 Ce sont les imprimeurs à la science de Jean Baptiste et Nicolas Deville qui ont publié l'histoire civile et consulaire de la ville de Lyon du père Menestrier, la première à être assise sur les vestiges d'époque.

André Steyert y est né le 8 juillet 1830, il s'est distingué par son "Histoire de Lyon", il est mort en 1904, 23 place Bellecour.

En 1833, la rue semblait encore à ce qu'elle était à la Renaissance, certains commerces avaient dix générations de commerçants.
Elle était celle où on se levait et couchait le plus tôt, les commerçants ne s'autorisant qu'un verre de vin blanc de Condrieu.

C'est à cette époque que tous les immeubles de la partie est ont été remplacés avec la construction de la rue Centrale.

La rue a été bitumée vers 1850 pour attirer les clients vers les commerces alors que les larges rues avoisinantes les faisaient dépérir.

En 1957, les commerces avaient tous périclité, seul restait le commerce du sexe, ce qui donnait une réputation épouvantable à la rue.
Les bulldozers sont donc entrés en action en commençant par le nord de la rue, heureusement pour les touristes et les amoureux des vieilles pierres, ils se sont arrêtés à la rue Grenette.

A la fin du siècle, la rue Mercière est devenue l'un des points d'attraction de la ville de Lyon, par ses restaurants.

Le magazine Lyon People a consacré son numéro de juin 2014 à la rue Mercière.
On peut y voir un historique plus précis et voir des photos des bâtiments détruits et des célébrités qui sont venu y manger ou y faire la fête.

Historique:

A été également appelée rue Marchire. On a longtemps distingué la Petite rue Mercière et la Grande rue Mercière (au sud et au nord de la rue Dubois).

Architecture:

Elle est étonnante, car dissymétrique.

Coté ouest, une grosse résidence en U des années 1970 ménage un retrait qui sert de parking, elle fait sept étages, avec des petites et des grandes fenêtres, nombreuses.
Un grand porche est ménagé pour permettre le passage de la rue Dubois vers la Saône.

Coté est, impair, c'est un bel alignement d'immeubles du 19e siècle, construits en pierres, à cinq étages, caractéristiques par leur double paire de portes jumelles.

Une rangée d'herbes et un massif buissonnant donnent un peu de verdure.

Après la rue Grenette, on entre dans une section plus étroite, légèrement courbe.

Sur le coté est, les immeubles continuent comme plus au nord, certains semblent plus anciens vers le sud avec une belle porte au n°41.

C'est le coté ouest qui est remarquable, avec un alignement de maisons de style renaissance, aux fenêtres à meneaux et aux enduits de couleurs tranchées.
Le n°50 à l'enseigne du maillet d'argent est daté de 1639.

La plupart des pas de portes sont utilisés par des restaurants qui possèdent des stores qui donnent son ambiance à la rue.
Ces stores cachent un peu les nombreuses et belles séries d'arcades.

Le n°58 ouvre sur une superbe traboule vers le quai, si elle est fermée, le passage des Imprimeurs au n°56 est charmant aussi.

La plus célèbre maison est l'hôtel Horace Cardon, au débouché de la rue de la Monnaie.
Des destructions font qu'on a accès à sa façade sur cour qui est la plus originale, nonobstant l'ascenseur qui lui a été adjoint et qui casse la perspective.
Les fenêtres ont un dessin unique et chaque étage possède son style.

Après l'hôtel, la rue s'élargit à nouveau sur une résidence moderne, avec un passage en péristyle, construite autour d'un jardin qui traboule mais qui est généralement fermé.

Dédicace:

Les merciers étaient les marchands.
La rue Mercière était donc la rue marchande et le nom est resté.

Origine du nom:

La rue Mercière ou Machire (c'est à dire Marchande) fut, dès le Moyen-Âge la rue la plus commerçante de Lyon.
Sources:

data.gouv.fr

Ville de Lyon, Archives municipales de Lyon, index des voies de Lyon, 2022/01/20. sur archives-lyon.fr

Rues de Lyon à travers les siècles de Maurice Vanario (2002)

code FUV:27624 code FANTOIR:6903824730F code INSEE:69382

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