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Rue De La Charité

plaque rue

la Rue De La Charité 69002 Lyon

C'est une Grande Rue

entre la Place Bellecour et la Cours de Verdun

Domaine:métropole

Commentaire:

Le non vient de l’hôpitale de la charité qui etais au debut de la rue, ou reste encore le clocher

Situation:

La rue de la Charité est orientée nord sud, elle va de la place Bellecour au cours de Verdun à Perrache.

La circulation se fait à partir de la rue Sala vers les extrémités.

Le bus n°91 circule vers le sud.
Il y a un important arrêt de bus(10 14 15 53 88) coté nord dépendant de Bellecour.

Qui va de Place Bellecour a Cours de Verdun

Histoire:

En 1531 Lyon souffrit d'une terrible famine qui entraîna une quête chez les riches de Lyon.
Le fruit de la quête fut tel que l'on put financer un établissement permanent dans le but d'éradiquer la mendicité.
Une émouvante fonction de l'hospice était de recueillir les enfants abandonnés.
A cet effet, une plaque tournante avait été aménagée, la maman en détresse déposait l'enfant et la soeur tourière le récupérait, version ancienne de la naissance sous X.
On peut voir la reconstitution de ce tour au musée des hospices civils de Lyon, dans l'aile nord de l'Hôtel Dieu.
Les magnifiques boiseries des pièces de la pharmacie de l'hospice ont également été réinstallées dans ce musée.

A partir de 1600, la Charité se spécialisa dans l'enfermement des pauvres alors que l'Hôtel Dieu devint un hôpital dans son acceptation actuelle.

En 1660, l'hospice de la Charité abritait 1500 personnes, plus de pauvres que de malades, ces pauvres étaient utilisés au travail, surtout de la soie ce qui leur apportait un petit revenu.

En 1760, l'hôpital de la Charité était encore l'un des plus beaux de France.
Le cardinal de Lyon Alphonse de Richelieu y fut enterré de même que le cardinal Marquemont En 1793, l'église, ainsi que sept autres, Saint Nizier, Saint Pierre, Saint Vincent et Saint Paul, a été réquisitionnée pour servir d'atelier d'extraction du salpêtre en provenance des maisons démolies suite au décret de la convention Lyon n'est plus.

En 1934, on détruisit le vieil, mais néanmoins magnifique hôpital, si on en croit les gravures.
Le clocher fut conservé en souvenir, on peut lire l'historique des lieux sur une plaque.
Le journal le Nouvelliste, qui était juste en face et représentait la droite catholique s'est violemment opposé au maire Herriot en faisant signer une pétition massive, mais il n'a pu sauver que le clocher.
Il ne reste plus de ce journal que son nom gravé sur l'immeuble du n°14.

Le couvent de Sainte Elisabeth, rue de la Charité, à l'angle de la rue Sala, fondé en 1617 était le plus grand de la ville au 17e siècle.En 1730, le voyer de la ville, fonction qui équivalait au directeur de la voirie et de l'urbanisme a fait construire un bel hôtel particulier.
En 1734, le maréchal de Villeroy, représentant du roi à Lyon est venu y installer son office.
Sa demeure, toujours debout a été reprise un temps par l'école de commerce.
Elle abrite le musée des tissus de Lyon depuis 1946.

L'hôtel de Lacroix Laval a été construit en 1739.
Il a recueilli les collections du musée des arts décoratifs depuis 1925.
Ces deux musées n'en font qu'un aujourd'hui sous l'égide de la chambre de commerce de Lyon.

Alors que les constructions caractéristiques de la rue étaient déjà en place, l'alignement des habitations s'est réalisé au début du 19e siècle.

La rue n'a ensuite connu de bouleversement qu'à ses deux extrémités, la vénérable institution de la Charité étant rasée au profit de la Poste et de la trésorerie générale.
Si la perte architecturale et historique est certaine, on ne peut nier l'utilité d'acheminer le courrier ni de financer la construction d'hôpitaux.

Au sud, n'ayant pas vu de reproduction, j'ignore quelle est la perte architecturale, mais je crois pouvoir affirmer que la perte d'une fabrique de tabac au profit du lycée Récamier en 1957 est un gain au niveau de l'utilité sociale.

L'historien André Steyert a vécu au n°4 durant trente sept ans jusqu'à la démolition de son immeuble.
A l'aise dans les livres, il ne l'était pas dans l'espace, aussi, il ne sortait que la nuit.

Au 78, une plaque conserve la mémoire de Hippolyte Pouzache, 1888-1945, martyr de la déportation.

Historique:

A été dénommée rue de la Madeleine. A absorbé la rue Métrat en 1728. A absorbé la rue Neuve-de-la-Charité en 1772. A absorbé la rue de la Liberté en 1854.

Architecture:

La rue débute par une section large établie à partir de la destruction de l'hospice de la Charité, remplacé par les austères horizontales de l'hôtel des postes datant des années 1930 et de la trésorerie générale.

En face, il s'agit de solides façades d'immeubles du 19e siècle où se distinguent le dôme et la flèche du Royal ainsi que la statue du Nouvelliste au n°14 sur une façade très décorée.

La cour de récréation de l'école Michelet produit un décrochement, puis, à partir de la rue Sala, la rue est beaucoup moins large et bordée de part et d'autre par un alignement d'immeubles, majoritairement anciens de quatre étages, moins réguliers coté pair.

Au n°32 et n°34 se trouvent deux hôtels particuliers magnifiques au fond de leurs cours.
Il s'agit de deux belles bâtisses classiques, l'hôtel de Villeroy et l'hôtel de Lacroix Laval.
C'est surtout l'intérieur qui est magnifique, on peut les visiter car elles hébergent les musées des arts décoratifs et des tissus avec les soieries qui ont fait la fortune de la ville.

Toujours, à ce point, au croisement de la rue Laurencin, il faut regarder la petite famille sculptée dans sa niche qui regarde une construction commerciale à un niveau qui occupe le triangle obtus de la jonction avec la rue Fleurieu.

Coté impair, quelques bâtiments sont construits autour d'une cour, la façade et le portail du n°46 sont remarquables, de même que le lion et le dôme du commissariat de police.
Malgré le site central, quelques allées restent à rénover.

La rue s'élargit de nouveau à la fin devant l'imposante masse du lycée Récamier qui est construit en retrait d'une contre allée, ce qui laisse la place à une rangée d'arbres et à un petit parking au débouché du cours de Verdun.

Les rues transversales offrent quelques belles vues sur les façades du quai de Rhône, la statue de la République, la colline de Fourvière ou le clocher carré de Saint Irénée.

Dédicace:

La rue garde la mémoire de l'hospice de la Charité dont le clocher de la place Antonin Poncet est le dernier vestige.
Cet hospice a recueilli, soigné, enfermé, nourri les misérables, les infirmes et les malades durant quatre cent ans.

Origine du nom:

Hôpital général de la Charité et Aumône générale de Lyon.
Construit de 1617 à 1624, il fut démoli en 1934, à l'exception du clocher.
Sources:

data.gouv.fr

Ville de Lyon, Archives municipales de Lyon, index des voies de Lyon, 2022/01/20. sur archives-lyon.fr

Rues de Lyon à travers les siècles de Maurice Vanario (2002)

code FUV:27575 code FANTOIR:6903821485D code INSEE:69382

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