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Rue Juiverie

plaque rue

la Rue Juiverie 69005 Lyon

C'est une Petite Rue

entre la Rue Saint-Paul et la Rue de la Loge

Domaine:métropole

sur wikipedia Rue Juiverie

Situation:

La rue Juiverie est une rue piétonne du vieux Lyon qui part de la place Saint Paul et se termine à la jonction de la rue de la Loge et de la montée du Change.

Elle est courte mais particulièrement séduisante et elle mène au coeur du Vieux Lyon.

Qui va de Rue Saint-Paul a Rue de la Loge

Histoire:

Le site est occupé depuis l'époque romaine.

Après la chute de l'empire romain, puis à l'époque Burgonde, la population de Lyon se rassembla dans le quartier qui resta au centre de Lyon jusqu'à la fin de la renaissance.

Charles VIII a fait son entrée dans Lyon le 7 novembre 1495 de retour d'Italie.
A cette occasion il a participé à trois tournois, place de la Grenette, place des Cordeliers et place de la Juiverie.

La transformation de la rue date des années 1490, il y avait alors un marché aux bestiaux qui gênait les riches négociants qui commençaient à faire bâtir leurs maisons.
Une fois qu'ils ont eu satisfaction, la rue est devenue l'une des plus belles de Lyon, avec des constructions si bien faites qu'elles sont encore en place cinq siècles après.

En 1833 Jane Dubuisson conte un épisode étonnant qui se serait passé dans la rue.
En 1515 François Premier a résidé dans la maison Paterin.
Pendant son séjour, le roi a conté fleurette à la femme de la maison.
Au départ du roi, Paterin partit s'installer en Bourgogne, disant que sa femme Bérengère était partie se reposer.
Ce n'est qu'en 1522, à la vente de la maison Paterin qu'on aurait retrouvé le corps de Bérengère, la salamandre du roi à la main.

Le fameux Nostradamus y a vécu.
Catherine de Medicis venait le consulter.
Plusieurs de ses prédictions concernent Lyon, la plus fameuse étant celle qui tendait à faire mourir le pape Jean Paul II pendant sa visite à Lyon en 1986.

On apprend dans Dina la belle Juive, livre de Pétrus Borel, qu'il est dangereux de traverser la rue de la Juiverie la nuit, pour les chaudières, les matras, les chats noirs, les mandragores, les chauves souris et les feux grégeois qui peuvent y pleuvoir.

Historique:

A été dénommée rue de la Porcherie en 1371. A été aussi appelée rue Jurie en 1680.

Architecture:

Elle est entièrement pavée et légèrement tortueuse.

L'ensemble des façades actuelles datent de la renaissance sur des bases beaucoup plus anciennes.
Cette unité et quelques réalisations remarquables font que c'est une des rues où il faut se rendre lors d'une visite à Lyon.

En 1536, Antoine Bullioud, propriétaire de deux maisons au 8, rue Juiverie fit appel à l'architecte Philibert Delorme pour construire une galerie lui permettant de passer de l'une à l'autre.
Ce dernier y a réalisé son chef d'oeuvre et l'une des plus belles pièces d'architecture de Lyon.

Sous François 1er, Claude Paterin se fit construire une belle maison au n°4.
Il n'a pas cherché à offenser son roi, puisque le buste de Henri IV dans la cour date du 19e siècle.
Cette maison, la première de la rue Juiverie a subi deux destructions partielles visant à favoriser les transports, l'élargissement de la montée Saint Barthélemy et la ficelle de Loyasse dont il reste le bâtiment de la gare de départ.
Du coup, on peut désormais admirer la statue du roi et l'escalier renaissance depuis les premiers escaliers de la montée des Carmes Déchaussés ou en entrant dans la cour.

La plupart des façades sont belles et méritent d'être détaillées avec des fenêtres à meneaux ouvragés, des portes avec des sculptures cariatides soutenant l'imposte, des lions, mais je signalerais plus particulièrement : Au n°7 les petites statues de l'encadrement de porte et les fenêtres à meneaux.

Au n° 23 la maison aux lions de Dugas avec son bel escalier dans la cour.
Les Médicis y ont vécu.
L'alchimiste parisien Nicolas Flamel indiquait que plusieurs trésors des juifs étaient cachés dans Lyon.
Un des Gadagne, qui avait reçu Louis XIII, lui aurait avoué avoir trouvé un trésor dans cette maison.

Au n°22 les fenêtres à meneaux, les statues, et dans la cour la belle colonne et le puits.

Tout au long de la rue, on a ajouté les blasons de plusieurs échevins de la ville depuis Guy de la Mure en 1294 jusqu'à Jacques Imbert Colomès chassé par la révolution.
Après la révolution, le rôle des échevins a été repris par les maires.

Il est bon de pousser les portes pour aller voir les escaliers, les galeries, les tours, les puits, les allées soutenues par des croisées d'ogives aux petites sculptures.

Certains habitants ont accroché des gargouilles modernes à leurs fenêtres.

Dédicace:

Le nom rend hommage à la Juiverie, c'est à dire la population juive qui résidait dans la rue au moyen-âge.
La toponymie a la mémoire longue puisqu'ils ont été expulsés en 1379.
Les dates sont difficiles à saisir en ces périodes sombres puisqu'ils auraient été chassés par Philippe le Bel en 1311.

C'est le roi Louis le Débonnaire qui aurait donné l'autorisation officielle aux juifs de s'installer et de construire une synagogue.
Une médaille l'attestait, retrouvée un peu plus haut dans la maison dite de la Bréda, puis perdue.

En 1387, le roi émit un arrêt pour préciser la position des juifs vis à vis de la justice de Lyon, ils ne devaient pas prendre part à la garde mais verser leurs impôts.

Origine du nom:

Rappelle l'existence d'une communauté juive à Lyon jusqu'à l'expulsion des Juifs du royaume en 1394.
Sources:

data.gouv.fr

Ville de Lyon, Archives municipales de Lyon, index des voies de Lyon, 2022/01/20. sur archives-lyon.fr

Rues de Lyon à travers les siècles de Maurice Vanario (2002)

code FUV:28317 code FANTOIR:6903853940J code INSEE:69385

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