le Quai Perrache 69002 Lyon
C'est une Grande Rue
Domaine:métropole
info sur wikipedia Quai Perrachele Quai Perrache 69002 Lyon
C'est une Grande Rue
Domaine:métropole
info sur wikipedia Quai PerracheMonument classée:
2 monuments est dans ce quai: Square Julien Gras / Musée Des Confluences /StreetArt:
il y a 1 streetArts dans ce quai
détail sur streetart.la-passion.fr
Situation:
Le quai Perrache est le dernier de la rive droite du Rhône, il commence à l'angle du cours de Verdun, après le quai Gailleton et le pont Gallieni, il se prolonge par le pont de la Mulatière, puis par l'autoroute vers Marseille.
Vers le nord, les voitures choisissent entre l'axe nord sud et l'échangeur du cours de Verdun.
La borne n°1 de la route départementale est toujours en place, en pierre, indiquant l'altitude et le premier kilomètre.
La chaussée fait une voie dans chaque sens, plus six voies d'autoroute.
Une rangée d'arbres sépare l'autoroute de la chaussée.
La circulation est terrible, le bruit continu, et on respire les gaz d'échappement.
Il offre de nombreuses places de parking dont une large part est réservée aux camions vers le marché gare.
Histoire:
Perrache dirigea à partir de 1771 les travaux qui allaient repousser le confluent à son emplacement actuel.
Immenses travaux de remblaiement et d'endiguements.
Le 12 décembre 1793, Jacques Georges Gabriel est parvenu à s'échapper des caves de l'hôtel de ville, il a déjoué les recherches en passant la nuit dans le marais Perrache.
La prison Saint Joseph fut l'une des premières réalisations du nouveau quai en 1831.
D'après Delandine, il y aurait eu une prison antérieure en 1794, puisqu'il raconte que Dutroncy, membre de la commission départementale a été le premier à périr sous la guillotine.
Il était enfermé dans la nouvelle prison Saint Joseph, construite au milieu des travaux Perrache.
En 1834, la prison Saint Joseph enfermait 442 prisonniers, ce sont les soeurs de l'ordre de Saint Joseph qui assuraient l'intendance.
En 1842, il avait une usine d'acide sulfurique dont les émanations ont fait mourir tous les peupliers du quai, ils ont été remplacés en 1850 par 474 platanes.
En 1858, on a amélioré cette chaussée par un quai plus haut.
Au 19e siècle, une partie était soustraite aux prisons pour une maison de correction pour mineurs.
Le lundi, les détenus traversaient la chaussée Perrache pour un bain dans le Rhône.
Le 10 décembre 1943, André Frossard y a été arrêté pour sa participation à la résistance.
Prisonnier à Montluc, il y est resté jusqu'en août 1944.
Il a été parmi les sept rescapés de la baraque des Juifs.
Il a été l'un des premiers à raconter son enfermement dans son livre la maison des otages.
Au 13, une plaque conserve la mémoire de Robert Tati, tué par l'ennemi le 8 août 1944.
En 1961, le marché gare s'y est installé pour un peu plus de quarante ans.
C'est probablement ici que la dernière exécution lyonnaise par la guillotine a eu lieu le 27 juin 1964.
L'autoroute est passé ensuite par-dessus, gagnée sur le Rhône et sur la promenade Perrache en 1954 puis en 1971.
Depuis, il y a deux chaussées et on a plus accès au fleuve.
Hubert Mounier, chanteur de l'Affaire Louis Trio raconte qu'il passait quatre fois par jour devant la prison, je ne sais pas si c'est l'air de liberté qui règne du bon coté des murs qui lui a inspiré son succès Chic Planète.
L'observatoire international des prisons a été créé à Lyon en 1990.
Le 8 mai 2006, Brahim B a escaladé les murs de la prison Saint Joseph pour partir en courant le long du quai puis disparaître évadé, l'un des derniers puisque les prisons ont fermé en 2009.
Historique:
A été dénommé cours Perrache de 1830 à 1837. A été dénommé chaussée Perrache de 1837 à 1890.Architecture:
Le quai débute par un groupe d'immeubles à balcons, trois du 19e siècle, un du 20e avec des boutons de porte brillants.
On passe ensuite sous les structures métalliques du pont de chemin de fer, à coté d'une courte tour de pierres et de deux autres immeubles.
On longe ensuite le haut mur de pierres jaunes de la prison avec au milieu, celui de pierres grises de l'entrée.
Les immeubles d'habitation reprennent après le cours Suchet, il faut remarquer les belles ferronneries des balcons du n°14.
Ils sont plus simples après la rue Petit, avec des parcelles détruites et des reconstructions à la fin du 20e siècle.
On peut voir une Sainte Vierge et un Saint Joseph au 22, mais les statues sont cachées par des grilles.
Après le cours Bayard, on longe la cité HLM, datée de 1934, quatre immeubles sur rue, ils sont séparés par des allées qui rejoignent la rue Delandine, ils font cinq étages, arrondis avec des paires de balcons qui se regardent.
Après l'imposant immeuble de sept étages du 42, on longe l'immense mur du marché gare.
Après la rue Duployé, le 69 arbore un grand fronton de béton, le 71 est curieusement décoré avec ses chapiteaux et son balcon.
Un immeuble bas arrondi fait l'angle avec la rue Nivière Chol, un grand enclos accueille les cirques.
Après la rue Eynard, un dernier îlot avec deux entrepôts et deux immeubles termine le quai en face de l'autopont qui enjambe l'échangeur routier du pont Pasteur.
Le quai reprend après le cours Charlemagne, on peut continuer vers le pont de la Mulatière.
Il longe un grand entrepôt des boucheries André, puis la voie de chemin de fer.
Le trottoir vient d'être réaménagé avec de petits arbres et des grilles contenant des cailloux.
En 2005, la maison du chef de gare au n°87 paraît en sursis, mais elle semble encore habitée.
Dédicace:
Antoine Michel Perrache est né à Lyon le 23 novembre 1726, il y est mort le 12 octobre 1779.
Il est l'ingénieur qui endigua le Rhône et construisit ce quai.
C'est lui qui dirigea les travaux d'endiguement de 1770 jusqu'à sa mort, ruiné à la tâche.
Ces travaux permirent de repousser le confluent jusqu'à son emplacement actuel.
Il ne vit toutefois jamais le résultat total de ses efforts puisque le chantier n'était pas encore achevé en 1830.
La gare et tout le quartier qui se trouve au sud s'appellent aussi Perrache (derrière les voûtes comme disent les Lyonnais).
Son père Michel Perrache aurait également pu se voir attribuer une rue puisqu'on lui doit des sculptures en bas relief de l'église Saint Nizier.
Le mur des prisons et celui de l'angle de la rue Petit portent encore une plaque au nom de cours Perrache.
Origine du nom:
Michel-Antoine Perrache est né à Lyon (Saint-Nizier) le 23 novembre 1726, il y est mort (Ainay) le 12 octobre 1779. Ingénieur qui conçut en 1760 le projet de joindre l'île Moignat à la presqu'île et de repousser le confluent à la Mulatière.Ville de Lyon, Archives municipales de Lyon, index des voies de Lyon, 2022/01/20. sur archives-lyon.fr
Rues de Lyon à travers les siècles de Maurice Vanario (2002)
code FUV: 27538 code FANTOIR: 6903825355K code INSEE: 69382